L’ourlet du mail
La plus grande école de chimie verte d’Europe se pose en lisière d’un tapis végétal et ne possède qu’une seule entrée : clairement, le parti pris de l’architecte et les contraintes du programme épicent le concept de l’Ecole nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (ENSIACET) !
« Mon bâtiment, au bord du campus, ne s’impose pas au cœur de la composition. Sa première mission est de contribuer à dessiner l’espace collectif dans lequel il s’insère et de détourer le morceau de ciel que sa façade reflète. Son implantation exprime la topographie de son merveilleux espace. Elle accompagne le mouvement du site pour aller jusqu’au point de vue du lac en contrebas, et pour donner au regard le plaisir de rebondir sur la colline qui remonte vers l’horizon, au sud-ouest. »
La construction se développe à partir du siège de l’Institut national polytechnique de Toulouse, qui ancre la composition de l’ensemble en haut de la pente. Une nouvelle ligne d’arbres conforte l’axe du site et… (Presque) tout est dit ! Sauf l’instant où le gratte-ciel couché dans la pente se redresse au bas du terrain, tel un centaure au passage de la rocade.
Son hall unique distribue les locaux de la recherche et de l’enseignement, reliés entre eux par une conviviale « rue de la recherche ». Au nord, les laboratoires s’articulent sur trois niveaux surmontés d’un local technique. Au sud, l’enseignement élève sur six niveaux sa façade striée de brise-soleil, comme un fier signal vers la ville.
« Partout, l’horizon et la lumière sont les bienvenus, convoqués en douceur par l’ouverture des patios et fenêtres. »